Archamps est la commune française avec le plus haut revenu médian (51 340 € par unité de consommation). Comme elle, de nombreuses communes de la zone frontalière accueillent une population dont les actifs occupent très majoritairement un emploi en Suisse. Le Genevois Haut-Savoyard, mais également la basse Vallée de l'Arve jusqu'à Bonneville, ainsi que le Bas-Chablais sont les territoires à bénéficier le plus de ces revenus élevés, systématiquement au moins 25% plus élevés que la moyenne départementale. On distingue aisément une seconde couronne qui concerne l'ensemble du Chablais Lémanique, du Pays de Cruseilles et qui s'étend jusqu'aux portes d'Annecy, facilement connectée à la Suisse via l'A41 Nord et plus récemment via le Léman Express, où les revenus sont légèrement moindres mais encore largement supérieurs à la moyenne.

Les contrastes territoriaux demeurent considérables au niveau des revenus entre ces territoires marqués par les revenus des frontaliers, et le reste du département, en particulier les montagnes et les cœurs d'agglomération et petites villes. Les cœurs d'agglomération et petites villes concentrent en effet souvent les populations les plus vulnérables en raison de la présence de nombreux services publics, mais aussi d'un parc locatif, et notamment social, plus étoffé qu'en milieu rural ou périurbain. Les communes de plus de 3 500 habitants sont ainsi soumises à la loi SRU et ont des obligations de production de logements sociaux: le parc de résidences principales de Thonon est ainsi composé de 18% de logements sociaux, celui d'Annemasse de 21,7%, d'Annecy de 16,2%, de Chamonix de 15,4%.

Dans les stations touristiques, les revenus sont plus faibles en raison du caractère saisonnier des activités, mais aussi de la présence d'une population retraitée bien plus forte que la moyenne.