L'échéance 2035 se rapproche, avec l'ambition de ne plus permettre à cette date que la vente de véhicules neufs ‘zéro émission’, ce qui signifie la fin des véhicules thermiques tels qu'ils existent aujourd'hui. Le chantier de la prochaine décennie sera donc de convertir progressivement le parc automobile vers des motorisations vertes : une vraie révolution pour le secteur, surtout quand on constate que le poids des véhicules électriques ou hybrides dans le parc de véhicules légers n'est que de 5,6% en 2022 en Haute-Savoie. 

Pourtant, à l’échelle nationale, la comparaison des dynamiques de transition du parc de véhicules place la Haute-Savoie dans le premier quintile des départements les mieux équipés en véhicules électriques et hybrides, à l’instar des départements d’Ile-de-France, de la Côte d’Azur, du Rhône, ou du Bas-Rhin. On retrouve dans cette cartographie une similitude avec la cartographie des revenus, le prix des véhicules électriques ou hybrides demeurant chers sur le marché automobile, mais aussi avec une situation métropolitaine.

A l’échelle départementale, on retrouve cette caractéristique liée au revenu des ménages et à la proximité d'une métropole. En effet, ce sont dans les communes du Nord et du Centre-Ouest du département, dans l’axe Genève-Annecy que se concentre le taux d’électrification des véhicules le plus important (jusqu'à 10,7% à Juvigny et 10,2% à Archamps). Les grandes stations touristiques disposent également d'un parc de véhicules électriques ou hybrides largement supérieur à la moyenne (7,1% à Chamonix, 7,2% à Morzine, 7,7% à Megève, par exemple.

Si on regarde la dynamique depuis 5 ans, on constate un net recul des véhicules diesel (-32 584 en 5 ans) dans le parc haut-savoyard, alors que l'on compte 24 907 véhicules hybrides ou électriques supplémentaires. Les véhicules diesel continuent cependant de représenter 48% du parc de véhicules légers en Haute-Savoie (contre 58% il y a 5 ans).

L'année 2023 marque également un tournant historique : désormais, les Français achètent davantage de voitures électriques ou hybrides que de véhicules thermiques roulant au diesel ou à l’essence. La part des premières est ainsi passée de 47 % en 2022 à près de 54 % en 2023. Un signe qui laisse à penser que la transformation du parc automobile n'en est qu'à ses débuts.