Le mix énergétique haut-savoyard se caractérise par d’importantes différences entre les secteurs d’activités consommatrices et les territoires de consommation. Dans l’ensemble du département en 2021, les produits pétroliers représentent la source d'énergie de 41% des consommations résidentielles, agricoles, et industrielles.

De profondes mutations s'observent ces dernières années. La consommation totale d'énergie a reculé de 5% entre 2011 et 2021 alors que la population haut-savoyarde a augmenté dans le même temps de 12,6%. La consommation moyenne d'énergie par habitant s'est donc nettement réduite, passant de à 51,26 à 43,22 MWh en 10 ans (soit -15,7%). Des résultats qui laissent présumer d'une plus grande sobriété énergétique, mais qui sont amplifiés par un effet Covid-19: les années 2020 et 2021 ont été marquées par des épisodes de confinement qui ont fortement limité les consommations hors secteur résidentiel, et les restrictions sanitaires ont eu pour conséquence de réduire considérablement les déplacements de loisirs et la venue de touristes sur le territoire (en particulier lors de l'hiver 2020-2021).

Au-delà de ce recul global, on constate également un recul du poids des produits pétroliers dans le mix énergétique, particulièrement dans le secteur résidentiel (-35% entre 2000 et 2020). Dans les plus grandes villes (Annecy, Annemasse, Thonon-les-Bains), la part des produits pétroliers dans le mix énergétique est 60,2% inférieure pour les usages résidentiels que sur l'ensemble du département. A l'inverse, le gaz contribue à 53% des consommations énergétiques dans ces trois villes, contre 27,9% à l’échelle départementale. Autre spécificité, le mix énergétique de l’industrie repose majoritairement sur l’électricité (54,7%), puis les produits pétroliers (26,5%) et le gaz (11,8%). Au regard de l’actualité des coûts de l’énergie erratiques et non maîtrisés, cette répartition dessine une carte des possibles vulnérabilités du secteur industriel en fonction des différents marchés de l’énergie.

Le poids des énergies renouvelables dans le mix énergétique ne progresse pas depuis 2010, restant stable autour de 6,5% de la consommation totale, et ce malgré les obligations portées par les documents d’urbanisme et les règlementations nationales sur le bâti neuf.